L’accompagnement de fin de vie, le deuil , la séparation, la rupture.

«Je voulais parler de la mort, mais la vie à fait irruption, comme d’habitude» .  

Virginia Wolf

Vous connaissez peut-être, si vous êtes dans cet onglet, et nous y serons peut-être tous amené, les différentes phases d’un deuil, par 5 est-il souvent théorisé, comme les 5 doigts de la main : le Déni, la Colère, la Négociation avec son propre système psychique et ses souvenirs, la Dépression et la 5éme phase l’Acceptation avec un grand A…

Cette théorisation a du sens mais force est de constater que chacun a sa manière de vivre ce genre d’expérience. Lorsque le deuil est mal vécu, il peut arriver de rester bloqué dans l’une de ces phases qui durera alors plus longtemps et fera boucle d’induction douloureuse. C’est ce qui me parait important de signaler là.

En outre, l’accompagnement de fin de vie est une autre affaire et du fait démographique, c’est une affaire de plus en plus fréquente à régler. C’est un deuil qui dure. Je parle de règlement car face à l’inéluctable, il n’y a que des ajustements qui puissent être faits. C’est pour cela que j’ai séparé cet onglet de la partie résolution de conflit mais c’est bien de cela dont il s’agit : 

Un conflit entre le réel et l’imaginaire, entre le passé et le présent (voir le noeud borroméen) avant que le noeud-symptôme n’ouvre la voie, ou là encore la voix, à un futur, au symbolique qui relie alors le corps avec l’esprit.

L’accompagnement se règle de maintes façons (plus ou moins discutables d’ailleurs selon le système de valeurs des personnes mais hors de question de juger ici bien sur ! Mais pour savoir juste, par cette remarque, qu’il n’y a pas une seule façon de trouver sa résolution à la fin de sa vie ou à celle d’un tiers, d’un parent etc… contrairement à ce que les psychologues bien souvent voudraient faire croire) et lorsque «l’amour» a été très fort, il est bénéfique sur le divan de trier les souvenirs et de se réconcilier avec l’Autre, à entendre avec un grand A, ses proches, sa famille ou la société. À entendre par ce grand Autre, tout ce que l’on peut imaginer de réel ou de symbolique dans le passé et le présent dans le rapport à l’autre.

Dans Être et Temps de Martin Heidegger

Seul le présent est, l’avant et l’après ne sont pas ; mais le présent concret est le résultat du passé et il est plein de l’avenir. Le Présent véritable est, par conséquent, l’éternité.

(À entendre par concret, «qu’on créait» par les effets de la parole).

– Des cas d’accidents de la route, de maladies d’Alzheimer ou de Parkinson par mon expérience de kinésithérapeute ou encore de cancers mais aussi de victimes d’attentats à Paris ou de la Covid19, j’en ai accompagné bon nombre ces dernières années. 

Je ne cache pas que ma philosophie de vie, taoïste, qui est mienne depuis plus de 10 ans, m’a beaucoup aidé, à aider ces personnes. Il faut une certaine dimension, une «dit-mention», pour être le plus efficace dans cette partie de la vie. 

J’ai failli mourir moi-même 2 fois ( et pas sur un court instant…) Ces expériences, ÇA, ce ÇA-voir, ce savoir inconscient, m’ont aidé sans aucun doute à devenir plus puissant dans cette partie de la pratique psychanalytique. Je l’affirme. Il faut être fait pour ce genre de prise en charge, pour maitriser le transfert notamment. On ne badine pas avec la fin de vie et le deuil. Certains psychologues qui sont passés sur mon divan peuvent en témoigner, traumatisés par des «thérapies» catastrophiques inhérentes à la prise en charge du deuil, de la rupture etc… On laisse à d’autres quand on ne peut pas faire. C’est la sagesse. Il existe assez de «psy» de toutes sortes, psychanalystes, psychologues ou psychiatres, assez aguerris à ce process pour ne pas vouloir tout accepter comme patient. 

Mais attention, 

Être courageux sans compassion mène à la mort. écrit Lao Tseu

– Les séparations et les ruptures amoureuses sont tout aussi considérables dans le champ de la pratique psychanalytique du côté de l’Éros car elles sont la conséquence de névroses partagées et évitables dans leurs composantes de répétition. 

Le Réel sait dire non disait Jacques Lacan.

Je peux le dire sous cette forme : «Faire une analyse est économique». Cela peut vous éviter de vous marier avec la mauvaise personne, de faire des enfants malheureux ou encore de vous remarier ou vous ré-associer à la même structure en souffrance qui manifestement vous attire encore et toujours…

La mort d’une relation, c’est «le mot sans le R de la répétition» mais c’est aussi l’ R qui nous permet de respirer, de libérer notre souffle vital. 

«Ce choix du partenaire» est d’autant plus important qu’il conditionne toute une vie dans laquelle vous investirez votre temps, votre argent. Car dans l’inconscient, l’argent représente le temps, votre temps ; et dans la névrose, « le temps c’est d’l’argent ». 

C’est aussi pour cette raison que vous payez vos séances avec votre propre argent et que celles-ci ne sont pas remboursées par quelques systèmes auxquels vous appartiendriez, sécurité sociale, mutuelle etc…