Manifestations de l’Inconscient
Les «expressions» de l’inconscient
Les actes manqués:
C’est un acte, actum, une action, un fait par lequel l’analysant substitue malgré lui, à un pro-jet ou à une intention (un-tension) qu’il vise consciemment, une action donc ou un comportement totalement imprévu (un–prév-vu). Freud fut le premier à postuler que leurs sens étaient à expliciter au niveau de l’inconscient. Si l’acte manqué semble pour son réalisateur comme un phénomène qu’il attribue volontiers au hasard ou encore à la fatigue, c’est que le désir qui s’y manifeste est inconscient et lui signifie « précisément » ce qu’il ne veut savoir… C’est parce que l’acte manqué réalise ce désir refoulé qu’il est un authentique acte psychique, perturbant ainsi son intention inconsciente.
Quelques exemples :
- Casser ses lacets avant une course.
- Envoyer un mail à son patron alors qu’il était destiné à sa femme.
- Se casser le genou (rapport du « je » au « nous » ?) en descendant du train après un week-end avec sa maîtresse.
- Tomber en panne d’essence (panne des sens ?) en allant à un entretien professionnel.
- Faire comme DSK.
- Etc, etc…
Acte manqué et oublis se confondent. (con=lieu des pulsions comme en vieux françois, dit béance vaginale de la femme, le trou; et » font 2 » ?) l’on peut s’amuser, c’est de toute façon toujours pour ce qui compte en séance : FAIRLA= en Fonction de l’Analyse et de l’Interprétation suivant le Référentiel Langagier de l’Analysant. Un oubli est l’expression du même refoulement. L’oubli des noms et des dates est très fréquent, comme celui des clés et portefeuilles, de prendre la pilule contraceptive.
Oublier est le grand secret des existences fortes et créatrices .
Honoré de Balzac
Lapsus oraux, écrits:
Lapsus : Cela veut dire « glissement » en latin. C’est une faute que l’on fait par inadvertance, en parlant, lapsus linguae ou en écrivant, lapsus calami. Dans tous les cas, ils sont l’expression indirecte de l’inconscient, soit à dire que pendant que le sujet parle, un autre discours parasite l’équilibre pulsionnel. Quelques exemples :
- Taper sur le clavier un Q à la place d’un A. (Votre inconscient connaît au millimètre près l’emplacement des touches.)
- Appeler sa femme par le prénom de son ex.
- D’ailleurs… « le dîner de votre femme était très bonne ».
- Sarkozy qui dit : « je veux mettre à l’injustice, plus de moyens »
- « Tout cela n’est qu’une question de fellation », pour filiation.
Là aussi, pour ce qui est question de l’interprétation de ceux-ci, attention bien sûr : FAIRLA (Fonction de l’Analyse et de l’Interprétation suivant le Référentiel Langagier de l’Analysant).
Les rêves:
Font partie des expressions de l’ICS, la matière « noble » de l’analyse . Le rêve intervient, de façon préférentielle, pendant la phase de sommeil paradoxal. Tout se passe alors, comme si le système nerveux, déconnecté de l’extérieur, réalisait un état d’éveil interne permettant la prise de conscience du matériel du rêve. Les zones cérébrales, siège de l’inconscient, s’activent alors. Cela fut encore démontré, scientifiquement, dans le dernier congrès du sommeil auquel j’ai assisté à Bordeaux en novembre 2012, notamment, par des expériences très poussées, statistiquement validées, s’appuyant sur l’imagerie médicale moderne.
Mais qu’est-ce précisément qu’un rêve ?
C’est avant tout une production psychique de caractère énigmatique. Pour nous, les psychanalystes, c’est l’effet d’un travail d’élaboration du désir inconscient. C’est la voie privilégiée d’accès à celui-ci. C’est en travaillant avec ses patients que Freud découvre le rêve comme phénomène pathologique normal : « Ils m’ont appris ainsi que l’on pouvait insérer le rêve dans la suite des états psychiques que l’on retrouve dans nos souvenirs en partant de l’idée pathologique (Œdipe, refus de l’inceste). De là, à traiter le rêve comme les autres symptômes (lapsus, symptômes du corps, oublis, actes manqués…) et à lui appliquer la méthode élaborée pour cela (celle de l’association libre), il n’y avait qu’un pas » – Die Traumdeutung 1900.
J’aime à rappeler que cette chose qu’est le rêve est une expérience universelle mais que son originalité, sa singularité n’en est pas moins évidente, « eksistante » – J.Lacan.
Son interprétation est donc forcément personnelle, propre au référentiel du patient comme je le rappelle souvent pas la formule : FAIRLA= Fonction de l’Analyse et de l’Interprétation suivant le Référentiel Langagier de l’Analysant. C’est cette « affaire là » qui importe. D’ailleurs, vous remarquerez qu’il n’existe pas de dictionnaire d’interprétation des rêves… Sinon nous saurions tous ce que l’on désire ! (on trouve un paquet d’ « âneries » là-dessus sur internet et ceux, qui ont tenté d’écrire et de publier ce genre de trucage ont perdu de l’argent et du temps).
De plus, cela n’est cathartique que lorsque que l’on « naît » sur le divan. Héraclite disait : « S’il n’y a qu’un monde pour les hommes éveillés, chacun d’entre eux retrouve la singularité dans le sommeil comme en témoignent les rêves ».
L’interprétation des rêves : Déjà faut-il s’en souvenir ! Bien souvent le patient en souffrance commence son analyse sans. Ce n’est que peu de temps après qu’il commence à s’en souvenir, à y accéder. Les neuroleptiques, hypnotiques, antidépresseurs et autres somnifères inhibent l’accès à l’inconscient. Les explorations fonctionnelles sur le dormeur montrent bien aussi que ses phases de sommeil profond sont anormales… Heureusement beaucoup de patients se rendent compte inconsciemment de ces effets car leur inconscient est de façon juste « salvateur et protecteur » ; ils choisissent alors la voie psychanalytique et arrêtent de prendre ces drogues.
Concernant les produits précités, je m’arrête là sinon je vais partir en animadversion contre tous les prescripteurs de ces » médicalmants… » (les « droguistes » comme les appellent les jeunes). Comme si le cannabis et l’alcool ne suffisaient pas à notre société !
En attendant, il y a moult choses à travailler, à ouvrir avant que les rêves ne reviennent comme par exemple le « rapportage » de sa propre histoire et tout ce qu’il y a sous le chapitre « qu’est-ce que c’est l’iCS » ? Ce que j’appelle les expressions de l’ICS, les formation de l’ICS : angoisses, oublis, lapsus, etc… Ensuite, il s’agit d’associer sur les éléments du rêve qui résonnent dans votre tête. Le psychanalyste peut vous aider à les repérer.
Mais déjà commencez par décrire précisément ce que vous y voyez. « Le personnage que je vois est ainsi, comme ça, comme ci, il me fait d’ailleurs penser à un tel, mon grand père etc… Le cadre, le lieu, les émotions que vous avez vécues pendant cette expérience, cela m’évoque le jour où… etc, etc… En fait, il n’y a pas de directive précise à suivre . Cela se fait tout seul à partir du moment où le patient a bien compris que l’association libre consiste à ne pas se censurer, à ne pas se mentir, à répondre sans cesse à des « pourquoi et comment » ? Se laisser guider par ses mots, ses maux.
Enfin pour être plus actif et rapide, le psychanalyste incite l’analysant à jouer avec les signifiants en lui faisant couper, scander les phonèmes et autres particules linguistiques qui composent les chaînes logiques de son discours. C’est une forme de rébus si vous voulez.
Dans son séminaire V, « les formations de l’inconscient » (1958), J. Lacan étudie les structures freudiennes de l’esprit et nous apporte des éléments techniques fondamentaux. Il remarque que ce que Freud appelle la condensation est ce qu’on appelle en rhétorique la métaphore et que ce qu’il appelle déplacement est une métonymie. Ces 2 procédés sont les plus importants facteurs de création lexicale. Ils inventent notre langage en temps réel.
- La métonymie (déplacement) est une figure de style, je dirais un phénomène (fait-nous-mène) par lequel un concept est désigné par un terme désignant un autre concept (habituellement employé) qui lui est relié par une relation nécessaire.
Ce lien peut être entre:
- l’effet et la cause : il s’est fait refroidir,
- le contenu et le contenant : toute la ville dort, boire un verre,
- l’objet et l’instrument : une fine lame, croiser le fer,
- etc…. une voile à l’horizon, Matignon ou l’Elysée (pour le gouvernement)
- La métaphore (condensation) est un processus qui consiste à substituer un signifiant par un autre, qui en devient ainsi refoulé. C’est l’emploi d’un terme concret pour exprimer une notion abstraite.
- La fleur de l’âge pour la jeunesse
- Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage (Ch. Baudelaire)
- Le gel des salaires
- Etc…les pieds de la table…
Tout cela camoufle le message de l’inconscient. Un vrai psychanalyste doit par la pratique de son propre inconscient être devenu hypersensible à ces procédés. L’on parle communément de contenu manifeste dit apparent. D’ailleurs, parfois celui-ci s’est nourri des évènements de la veille ou de l’avant veille, évènements pendant lesquels vous avez été objet de pulsions non vécues par hasard. Celles-ci sont des formes de rapport à des recherches de satisfactions. Ce qui rend l’interprétation plus résistante à l’émergence du désir enfoui dans cette énigme qu’est le rêve. Si l’on parle de contenu manifeste, l’interprétation révèle le contenu latent dit caché ou travesti. C’est celui–ci qui doit vous percuter le système nerveux afin de dénouer l’effet de ce refoulement qui fait souffrance, de lever le symptôme . Le rêve est donc l’accomplissement (déguisé) d’un désir (refoulé).
Quel est son message ? Telle est la question.
Les symptômes du corps
Déjà définissons ce qu’est un symptôme en psychanalyse : c’est un phénomène subjectif qui pour nous psychanalystes, constitue l’expression d’un conflit inconscient et non le signe d’une maladie… Cela veut dire beaucoup sur la façon dont nous considérons les « maladies » comme l’anorexie par exemple. Voir cas clinique « Au clair de la lune ». Par maladie, j’entends le « mal-a-dit ». Le corps parle, l’inconscient est structuré comme un langage. Les symptômes du corps vont de la simple affection à la maladie chronique.
Ce qui ne veut pas dire que la psychanalyse soigne tout ! Rendons à la médecine ce qui lui appartient. Pas de maladie sans virus, de cancer sans cellule tueuse.
Mais vous admettrez volontiers que l’habitus du patient peut entraîner des cancers… L’on ne fume pas 2 paquets de cigarettes/jour uniquement par plaisir… L’on ne boit pas jusqu’à la cirrhose du foie par la faute du gêne… Certains comportements à risques tuent (vitesse, absence ou oubli du préservatif). C’est indéniable. Après, de là à revenir en arrière…
En attendant, j’ai accompagné il y a 7 ans un homme, ingénieur à la SNCF, père de 7 filles…, condamné, par son service en oncologie, à mourir dans les 3 semaines d’une tumeur (tu-meures) cérébrale et qui vit très bien aujourd’hui encore… Je ne peux oublier de rapporter cette expérience merveilleuse. Après, évidemment, ce qui motive une analyse est bien souvent moins grave…(c’est culturel pour ce qui est de la France. En Argentine ça n’est pas le cas). Mais tout est relatif… !
Et pour le patient, c’est très sérieux. Une quarantenaire qui consulte pour des mycoses vaginales chroniques depuis plusieurs années et qu’aucun traitement ne soigne, souffre terriblement et voit sa sexualité détruite. Un adolescent qui présente un eczéma plantaire se développe en souffrance, cela peut être très grave pour son devenir. Une femme qui n’arrive pas à avoir d’enfants, peut décompenser de par l’intensité de sa peine et tomber dans une dépression profonde ou dans l’alcoolisme, …etc… Heureusement, les problèmes de fécondité se résolvent de façon bien plus légère. Après moult FIV, que le bon inséminateur bienveillant proposera à un bon prix, et qui échoueront toutes ! La femme dénouée par le travail analytique peut se libérer de son non-désir d’avoir des enfants avec cet homme qu’elle n’aime pas ou à contrario tomber enceinte sans s’y attendre quand les conditions et le moment de conclure sont arrivés ; encore, se rendre compte qu’elle n’en veut pas, etc… J’ai vu tellement d’issues différentes.
Quand j’ai rencontré mon épouse, le fameux Hôpital Américain de Neuilly l’avait déclarée, après plusieurs années de « traitements » tout simplement stérile. Elle quitta son mari et eut deux beaux enfants avec moi.
Pour revenir un instant sur le cancer, Steve Jobs avait une alimentation complètement hystérique et dissociée et est décédé d’un cancer du pancréas . Pan=globalité, tout (son invention est dans des millions de foyers), et créas=création. L’on peut s’interroger non ?! Je pourrais en citer des dizaines. Migraines, anorexies, cervicalgies, gonalgies, entorses (au règlement?), bégaiements, problèmes d’érection, anorgasmies, bruxisme, etc… etc… Et il n’est pas question de plusieurs années pour se défaire de ces mots, si les bons maux sont analysés. Lacan avec la théorie du signifiant a fait gagner du temps à nos patients.
Inhibitions / Procrastinations
L’inhibition : c’est une absence ou une diminution d’un comportement qui dans une autre situation semblable, avait été présent ou plus fort. C’est une limitation fonctionnelle du moi. Cela se traduit par des perturbations de la fonction (psychique, corporelle, sexuelle) qui se définissent donc de façon négative par le fait qu’une activité ne peut avoir lieu. Dans le chapitre « mon Borroméen » vous trouverez la triade Symptôme, Inhibition et Angoisse (Freud 1925). La « timidité » provoque souvent une inhibition de la parole… Le symptôme peut avoir lui-même valeur d’inhibition. C’est aussi le cas dans la paralysie motrice, les dorsalgies chroniques, douleurs, etc… qui, dans certains cas d’hystérie, empêchent la locomotion, ou d’aller tout simplement quelque part.
Pour ce que sont les procrastinations, elles se définissent par des tendances pathologiques à différer ou à remettre l’action au lendemain. Les plus fréquentes sont :
- Ouvrir son courrier.
- Faire le ménage dans son chez soi.
- Se laver.
- Prendre rendez-vous chez son analyste.
- Réviser ses leçons avant un examen,
- etc…
Fantasmes:
D’après Freud, le fantasme est une représentation ou un scénario imaginaire, conscient (la rêverie typique de l’adolescent qui va s’endormir), préconscient (hypnose) ou inconscient, qui met en scène de façon plus ou moins déguisée un désir. Mais le fantasme peut être à la fois effet du désir archaïque inconscient (Oedipe, inceste, narcissisme…) comme celui des désirs conscients et inconscients actuels. Le noeud du fantasme. J. Lacan a surtout souligné la nature fondamentalement langagière de cette expression de l’ICS. L’ICS est structuré comme un langage. Les éléments langagiers structurant les personnages et les actions du fantasme valent bien plus en termes d’efficacité de travail que la totalité dudit fantasme, comme pour le rêve. Et bien sûr : FAIRLA! Il formalisera en le rapportant à la prégnance du signifiant par le mathème suivant : $♦a , qui se lit « S barré poinçon petit a » . Ce mathème désigne le rapport particulier d’un sujet de l’ICS (barré et divisé par son entrée dans l’univers du signifiant) avec l’objet » petit a « , cause inconsciente de son désir. Quelques exemples rencontrés récemment :
- Faire l’amour avec une personne de sexe opposé.
- Un matin au petit déjeuner, jeter son fils par la fenêtre et se recoucher.
- Disparaître loin de tout sans laisser d’adresse sans que personne ne puisse nous retrouver.
- Être Président de la République et que tout le monde soit heureux grâce à ses mesures.
- Attaché, faire l’amour avec sa voisine et sa femme, etc… etc…
Traits ou mots d’esprit (Witz):
Le trait d’esprit (Allm : witz), c’est un procédé psychologique qui cherche à obtenir une certaine satisfaction (dans le sens global du terme). Il en résulte une phrase subtile, permettant d’arriver à ses fins en contournant les principaux obstacles comme la morale, la censure, l’opinion, etc… Le mot d’esprit présente un rôle régulateur dans l’économie de la vie psychique. Il est en rapport étroit avec l’humour et le comique. Le trait d’esprit selon Freud : « Une pensée préconsciente est pour un moment abandonnée à l’élaboration inconsciente ; l’esprit serait ainsi la contribution que l’inconscient apporte au comique. Semblablement, l’humour serait la contribution apportée au comique par l’intermédiaire du surmoi ».
Je recommande souvent, techniquement parlant, de les repérer dans sa vie quotidienne afin de les rapporter sur le divan. En tant que psychanalyste de l’Eros, j’insiste sur le fait que cette matière inconsciente est question de FAIRLA, s’analyse et est tout aussi efficace et cathartique qu’une expression douloureuse de l’inconscient. L’inconscient étant structurécomme un langage, alors pourquoi se passer d’une telle condensation ?
Exemples :
- J’en mettrais ma main à couper au feu.
- J’étais assis à côté de Salomon Rothschild et il m’a traité tout à fait comme son égal, d’une manière tout à fait « famillionnaire ».
- « Le prince sans rire » C’est comme ça que Claude Hagège appelait Raymond Devos, « le roi du Witz ».
- Ne pas confondre les bains de boue et les douches assises.
Peurs, Phobies
Peurs, Phobies : le terme « phobie » renvoie à un vaste ensemble de troubles psychologiques, comme l’agoraphobie, la claustrophobie, la pédiophobie (peur des poupées), etc… Une phobie est caractérisée par la peur irrationnelle d’une situation particulière, comme la peur de prendre l’ascenseur, ou d’un objet spécifique, comme la peur des araignées. Mais la phobie se situe au-delà d’une simple peur : c’est une véritable angoisse qui s’empare des personnes qui y sont confrontées. La personne phobique est tout à fait consciente de sa peur. Par conséquent, elle tente d’éviter, par tous les moyens, la situation ou l’objet redouté.
Un des cas les plus étudiés en psychanalyse fut celui du « Petit Hans » de Freud, 1905. Puis Lacan dans son séminaire sur « la relation d’objet » en 1956 reprend l’analyse de Freud et en fait ressortir la notion de signifiant phobique. Celui-ci est une réelle métaphore du père, incrustée dans la structure oedipienne de l’enfant. L’objet phobogène est, pour ma part, ce qui sert à masquer l’angoisse fondamentale du sujet. C’est ce que les protocoles Hypnotiques Ericksonniens, entre autres la fameuse dissociation double, m’ont fait comprendre. Néanmoins, ils produisent une structure névrotique de base imaginaire, et cela m’interpelle, quant à l’arrêt ou pas, de la recherche de l’origine de ce symptôme (étiologie). Cela dit, c’est bien souvent l’inconscient du patient qui va faire ou pas continuer le travail analytique, en mode hypnotique ou pas… Chacun est libre d’aller plus ou moins profondément, à son rythme et ainsi nullement obligé d’aller jusqu’à l’ » étiologie originelle » ; il n’y a pas de réelle santé; juste une notion de confort (Con-fort) Con étant le lieu des pulsions… fort, fortis, solide.
Souvenirs écrans:
C’est un souvenir de l’enfance qui semble avoir un caractère anodin (le patient n’y prête pas vraiment attention), mais qui cache un véritable souvenir investi d’angoisse et qui a été refoulé.
Par exemple : « Je me souviens d’un souvenir très ancien, peut-être un des premiers que j’ai, où je tiens un ballon fermement contre ma poitrine tout en marchant dans ce chemin de forêt haute, suivant mon grand-père ». C’est là que l’écoute du psychanalyste fait la chose. Lors de l’évocation de ce souvenir, l’analyste entend le son différent qu’à la voix de l’analysant. C’est possible que si l’analyste est un vrai sensible à ce son… Ensuite l’on fait associer.