Le transfert et le contretransfert
Différences entre le Le transfert et le contretransfert
Le transfert:
C’est d’abord un lien qui s’instaure dans les temps présents, de façon automatique, entre le patient et l’analyste. L’établissement de ce lien affectif intense est spontané, incontournable et indépendant de tout contexte de réalité.
Le transfert a été repéré par Freud dans les premières cures, notamment celles effectuées par Joseph Breuer. Il était alors vu comme un simple déplacement d’affect d’une personne à l’autre, en l’occurrence l’analyste. Freud a aussi utilisé le terme de « mésalliance » pour désigner ce phénomène.
Après…, le transfert est, d’abord et avant tout, un phénomène humain qui s’éprouve à des degrés variables dans toutes les relations entre individus : C’est évidemment dans la relation magnétiseur-magnétisé puis dans la relation hypnotiseur-hypnotisé et enfin, de nos jours de manière moins flagrante, dans la relation médecin-malade qu’il s’éprouve.
Beaucoup de patients, à un moment donné de leur analyse, peuvent éprouver des sentiments envers leur analyste : frustration, désir, colère… Certains ont, par exemple, l’impression que leur thérapeute les méprise. Il est alors essentiel de se poser les questions suivantes : avec qui ai-je déjà éprouvé un tel sentiment? Qui aurait déjà provoqué cela? Dans quelles conditions? Qu’est-ce que cela a suscité chez moi…? Ce transfert qui s’opère permet de retraverser ces ressentis, d’en prendre conscience, de les nommer et de s’en débarrasser.
Mais pour cela, il est extrêmement important que le patient dise tout à son analyste, sans rien censurer, même s’il a peur de lui faire de la peine. Il doit lui parler des doutes, appréhensions ou ressentiments qu’il peut nourrir à son égard car il y aura toujours derrière ces réactions, quelque chose d’intéressant à creuser.
le contre-transfert ?
Ce sont les sentiments que le psychanalyste pourrait éprouver pour son patient en fonction de sa problématique. En bref, il est la somme d’affects suscités chez l’analyste par l’analysant. C’est en quelque sorte l’inconscient de l’analyste qui se met au travail avec celui de son patient. Mais le thérapeute doit repérer ses réactions pour éviter qu’elles ne perturbent son travail. S’il ressent un excès de sympathie ou d’agacement, il doit s’interroger
car s’il se laissait submerger par ses propres sentiments, il ne pourrait plus entendre son patient. Il incombe donc au psychanalyste de toujours trouver la juste distance. D’où l’importance de sa formation, de son professionnalisme et du contrôle qu’il doit effectuer avec un de ses pairs.
Maintenant, au delà de vouloir analyser, du point de vue de l’analyste, ce contre-transfert, Lacan nous rappelle et, je suis bien d’accord avec lui, qu’il faille prendre en compte le fait que, lorsqu’un patient s’adresse à lui, il lui suppose, par avance, un savoir sur ce qu’il cherche en lui même. (ce qui est vrai, mais attention, il s’agit d’un savoir inconscient, le S2, voir mathèmes 4 discours).
L’analyste, du simple fait qu’on lui parle, est utilisé par l’analysant comme support d’une figure de l’autre, d’un sujet supposé au savoir inconscient.
Lacan encore nous rappelle qu’il ne peut y avoir de parole proférée, ni même de pensée élaborée sans cette référence au « grand Autre » auquel implicitement nous nous adressons et qui serait le garant du bon ordre des choses, d’un système accompli de valeurs…
Premier rendez-vous, Prise de contact
Il survient après un premier contact téléphonique. Les paroles échangées permettent de connecter ou pas les 2 inconscients en présence. Il arrive que l’on s’entende déjà. Pour ma part, je sais tout de suite si cela va passer ou non. Néanmoins, parfois, l’état d’esprit de la personne en demande peut être empreint de résistances et certaines structures névrotiques peuvent tenter de faire test à ce premier écho.
Ce premier rendez-vous est fondamental. Il va permettre de poser les bases du travail. Il se fait très souvent de visu. C’est à ce moment que je réponds à toutes les premières questions du futur analysant ou pas.
- Comment ça se passe ?
- Est-ce que vous pouvez quelque chose pour moi ?
- Combien de temps dure une séance ?
- Combien de séances ?
- Combien de temps va prendre ce travail pour que je sorte de ce problème ?
- Ça coûte combien ?