L’hypnose, la suggestion indirecte
Qu’est-ce ? et que suggère t-on ?
C’est une forme de langage, d’expression qui est censée échapper au conscient. En psychanalyse, elle est un des rares moments où l’analyste peut parler. Mais soyons clair, cela n’est nullement destiné à suggérer quelques éléments de compréhension ou de solutionnement correspondant à une problématique.
La suggestion indirecte (S°I) est une incitation à la recherche d’éléments de langage, à l’approfondissement de l’état d’hypnose ou de transe (amplification de phénomènes hypnotiques, lévitation de main, etc…) ou encore d’introspection. Elle est destinée à faire émerger la vérité signifiante du patient quelque soit le biais.
La S°I est donc non directive et très globale, en opposition à spécifique, ce qui est un des principe du Milton-modèle. Mais pour ma part, contrairement à l’hypnose Ericksonienne « pure », la S°I est stimulatrice du symbolique et non de l’Imaginaire (mais qui est structuré via des symboles). Le tout étant de dégager le Réel, du symptôme du patient.
La S°I motive le patient, le rassérène quand à ses potentialités cathartiques, ses ressources.
La S°I est un moyen de contourner, de combattre les résistances du patient.
La S°I peut prendre différentes formes : Des questions ouvertes qui engendrent une recherche inconsciente (Je ne sais pas si, et je me demande, si les enfants souffrent toujours lorsque leurs parents se disputent…?), des métaphores, des histoires avec « homme de paille » (J’ai connu un jeune homme qui… Un jour j’ai lu que….etc…) , des doubles négations (Il n’est pas nécessaire de ne pas faire, ne pas savoir) ou encore des silences. Et oui, le silence est une S°I. Mais parfois, il faut savoir parler et aider par le « son », le sein en allemand, le sien, le sein maternant. Je dis cela pour les « Psy » qui ne parlent pas, jamais ou trop peu.
En tout cas, notre parole se limite à ça.
Le but est avant tout de faire re-découvrir au patient des choses auxquelles il ne prêtait plus attention. Le rendre actif de sa séance.
La majorité des gens ignore que la plupart des processus mentaux sont autonomes. Ils croient qu’ils pensent en dirigeant leurs propres processus associatifs.
La S°I est là comme outil pour aider à trancher les chaines signifiantes. Elle délivre de certaines chaines qui ralentissent la marche du patient.