L’interprétation
La pratique de l’interprétation suppose donc la prise en compte des associations du sujet
Je n’apprécie guére les définitions que l’on trouve sur ce sujet. On reproche souvent aux « psychanalystes » , entre guillemets alors, et aux psychologues, d’user systématiquement de l’interprétation dans un but de ramener tout discours à une signification sexuelle stéréotypée…
Rachida Dati dit « fellation pour filiation », elle aurait envie de gâter l’intervieweur ? Ridicule . Un homme oublie son parapluie chez une femme c’est qu’il aurait une proposition indécente à lui faire ? c’est de la « psychanalyse sauvage » disait Freud… ravageur… Moi j’appelle cela de la « connerie » au sens lacanien.
Et ainsi, l’on pourrait avoir tendance à croire que c’est l’analyste ou le « psy » qui interprète le lapsus ou l’oubli, et en donne le sens. Pas du tout !
C’est d’ailleurs pourquoi j’ai créé ce chapitre et inventé l’expression FAIRLA = Fonction de l’Analyse et de l’Interprétation suivant le Référentiel Langagier de l’Analysant.
C’est cette « affaire-là » qui intéresse.
Si l’intervention du psychanalyste tend à faire surgir, à partir du contenu manifeste, le sens latent que cache le rêve ou encore tout autre expression ou formation de l’inconscient (Angoisses, inhibition, lapsus, symptômes du corps etc…), ce n’est qu’en stimulant les propres associations de l’analysant. Et elles sont libres. C’est l’association libre.
La pratique de l’interprétation suppose donc la prise en compte des associations du sujet. Et lui seul est en mesure d’indiquer, de repérer, les évènements ou les pensées que peuvent lui rappeler les différents éléments, appelés signifiants, de son lapsus par exemple.
Parfois, je dis » Utilisez votre rêve comme un prétexte pour parler de vous « . (Un Pré-texte).
Pour en revenir particulièrement au rêve, si celui-ci réalise un désir, mais si, en même temps, le compromis avec la censure fait que ce désir reste dissimulé, il est alors nécessaire de faire interpréter le rêve manifeste pour en faire ressortir le rêve latent. Et si J. Lacan a opéré le recentrement de la psychanalyse sur le champ du langage (L’ics est structuré comme un langage) ; il permet de répondre en terme de solution technique à cette difficulté. Ce qui caractérise le langage humain c’est la polysémie : un même mot à plusieurs sens différents, surtout si on les coupe, les déforme et si on les relie à des mots personnels, les signifiants, chargés de souvenance, d’images, d’anecdotes, de sensations mnésiques ou sensorielles qui nous font penser à…
Ce à quoi l’analyste prête attention, c’est à la séquence acoustique elle-même, la chaine signifiante, et particuliérement à son organisation temporelle.
Donc même s’il existe des symboles qui prévalent pour « tous » dans une même culture sociétale, il n’est pas question de proposer de dictionnaire de l’interprétation des rêves ou autres actes manqués, oublis etc… etc… car c’est FAIRLA.